we are like young volcanoes

Caleb ∞ Oliver

Il fait les 100 pas devant l'entrée de l'université, un écouteur coincé dans son oreille droite, l'autre glissé sous son pull, chantonnant un air et tapant des doigts sur sa cuisse. Le soleil glisse sur lui, le froid mordant ses joues. C'est un bel après-midi, une belle journée qui s'achève pour retrouver des amis, sortir, faire la fête. Oui, le quotidien d'Ollie en soit. Peu importe le soir, que ce soit un lundi ou un vendredi, le jeune homme écume les bars et les boites de nuits pour satisfaire ses envies. Oliver est un garçon du siècle, comme les gens autour de lui aiment le qualifier pour lui donner une fausse raison de culpabiliser de ses actes. Sortir, coucher à droite à gauche, prendre sa vie au jour le jour sans se départir d'un sourire souvent idiot. Peu importe, pour lui, c'est ainsi. Et tandis que les élèves le regardent faire sa petite danse au milieu de l'établissement, naviguant entre la poubelle et l'arbre de l'autre coté, Oliver se dit que sa rencontre avec Astrid, jolie petit brin de femme innocente, n'est pas si fortuite que ça. Ils sont si différents, si diamétralement opposés qu'il n'a pas pu s’empêcher de se sentir attiré par le coté introverti de la demoiselle. De vouloir creuser sous ce masque d'innocence et lui faire découvrir la vie, celle qu'il vit jour après jour. Il s'est mis en tête de la dévergonder à partir du moment où elle a mis les pieds au journal, comme un enfant qui découvre un nouveau jouet sous le sapin, le matin de Noël. Quand enfin sa montre lui indique l'heure de la sortie de la jeune femme, un sourire carnassier vient se planter sur ses lèvres, son regard se tournant vers l'entrée.

Oliver se souvient quand il naviguait encore dans ses couloirs, ils lui sont encore si familiers. Chaque recoin, chaque pièce a une part de ses souvenirs, plus fous les uns que les autres. Dans un sens, cette époque lui manque, vivre à 100 à l'heure, le stress des exams et au bout, la promesse d'un agréable futur. Pour autant, il n'échangerait pas la vie qu'il vit désormais pour retourner derrière un bureau. De par sa grande taille, le brun domine assez facilement la foule, cherchant du regard Astrid. La voyant enfin, le brun s'empresse d'aller dans sa direction. Astrid ! Pas de réponse, elle poursuit sa route. Bousculant et s'excusant auprès d'une dizaine d'étudiants, le jeune homme finit enfin par agripper légèrement l'épaule de la jeune fille, lui montrant ainsi sa présence, un grand sourire sur ses lèvres. Astrid ! Je t'attends depuis un moment, tu sais ? Il se rapproche un peu plus, près à lui confier ses intentions comme un enfant s’apprête à révéler un grand secret. Oublie tout ce que tu as à faire ce soir, parce que toi et moi, on sort ! Et je ne prendrais pas non pour réponse. Faisant la meilleure tête de chiot battu qu'il peut, il plonge son regard dans le sien, espérant que cela soit suffisant pour la faire accepter. Dans tous les cas, il sortira mais avec elle, les choses pourraient être beaucoup plus amusantes.

Code by Silver Lungs

Spoiler:

we are like young volcanoes

Astrid regarda sa montre. Les secondes s'écoulaient lentement. Trop lentement. Elle ne voulait qu'une seule chose en ce moment, c'était de sortir de cette salle de cours et de profiter de la journée. Il y avait du soleil et il faisait bon, alors autant en profiter. Elle avait en tête d'aller faire un tour en ville avant d'aller travailler à l'épicerie. La jeune femme avait passé la plupart de son cours à regarder par la fenêtre et avait la tête ailleurs. Et cela avait pu se faire remarquer lorsque son professeur l'avait interrogé et qu'elle n'avait pas su répondre. Elle n'avait même pas pu sortir un mot. Heureusement pour Astrid, ce professeur ne l'avait pas torturé longtemps puisqu'il était passé à quelqu'un d'autre. Et rapidement, elle était repartie dans ses rêveries jusqu'à la fin du cours. Qui, bizarrement, était arrivé plus rapidement qu'elle ne le pensait. Elle rangea ses affaires rapidement et se glissa dans la foule d'élève pour partir de l'université. Elle quitta la seule rapidement. Enfin, moins rapidement lorsqu'elle remarqua une silhouette qu'elle ne connaissait trop bien. Et c'est à reculons qu'elle commençait à marcher. A croire qu'elle voulait retourner en cours. Astrid s'était retournée pour quitter l'université par un autre chemin. Peut-être que si Oliver était là, c'était pour quelqu'un d'autre. « Astrid ! » Ou peut-être pas. Elle ne s'était pas retournée, continuant son chemin, comme si elle n'avait rien entendu. Elle pensait être débarrassée durant un court instant. Enfin jusqu'au moment où elle avait senti une main se poser sur son épaule. Elle se retourna lentement. Oliver avait un grand sourire, ce qui n'était pas vraiment le cas pour la jeune femme. Astrid espérait toujours qu'il n'était pas là pour elle, qu'il était venu la voir juste pour la saluer. « Astrid ! Je t'attends depuis un moment, tu sais ? » Elle grimaça légèrement avant d'avoir un sourire légèrement crispée. Elle avait ce sentiment d'être prise au piège. Si Oliver l'attendait c'est qu'il avait quelque chose en tête. Et Astrid savait à peu près ce que cela pourrait être. Et ça ne l'enchantait absolument pas du tout. Elle croisa ses bras contre elle et attendit qu'Oliver lui annonce pourquoi il était ici. « Oublie tout ce que tu as à faire ce soir, parce que toi et moi, on sort ! Et je ne prendrais pas non pour réponse. » Le jeune homme la regardait avec ce regard de chien battu. A croire qu'il faisait ça pour qu'elle accepte. Sauf qu'Astrid ne se sentait pas à être d'humeur à sortir. A vrai dire, la rousse n'était quasiment jamais d'humeur à sortir. Enfin pas pour ce genre de sortie. Elle n'était jamais très à l'aise. « Ça ne va pas être possible, je travaille ce soir. » lui avait-elle répondu tout en remettant une de ses mèche en place et en détournant le regard. Elle sentait le regard d'Oliver qui était encore sur elle. Elle allait vraiment travailler. Et elle ne se voyait prévenir à la dernière minute qu'elle ne pourrait pas venir. Astrid pris une mèche de cheveux et jouait avec durant quelques instant avant de le regarder avec un léger sourire. « Peut-être une prochaine fois, ça pourrait être sympa. » Astrid continuait de jouer avec ses cheveux. Elle disait toujours ça. Et généralement ça pouvait passer. On la laissait tranquille. Même si le plus souvent, l'excuse de : 'peut-être une prochaine fois' ne fonctionnait vraiment pas. Ce n'était pas un non. Ce n'était pas un oui, non plus. Au pire, cela ressemblait à un peut-être. Peut-être qu'avec ça, il allait la laisser tranquille. C'est ce qu'elle espérait du moins.