Dès que l'on quitte la ville de Rosedale, on s'enfonce dans une nature presque sauvage qui ne semble pas connaître de fin. Coincée entre l'urbain et le bayou se trouve la campagne et ses plantations. La majorité de l'activité et de la richesse du comté est donnée par ses grandes fermes d'élevage de bovins ou ovin ; ainsi que certaines plantations encore actives. Beaucoup de jeunes, une fois sortis du lycée, ou parfois avant même d'avoir obtenu leur diplôme trouvent du travail dans ces endroits, qu'il soit manuel ou logistique. Les familles les plus riches du comté se trouvent encore ici, à faire le « noble travail de la terre ». Leurs demeures, quant à elles, font la réputation de la Louisiane, dans leur style si atypique.

L'ancien couvent de Rosedale s'élève encore avec sa majesté d'antan. Cela fait pourtant des dizaines d'années qu'aucune sœur n'a passé les grandes portes de bois rouge -une porte est même manquante depuis un bon mois-. Les fenêtres sont parfois recouvertes de papier journal, certaines tiennent encore, d'autres sont absentes et nues. Le couvent désaffecté est rapidement apparu aux jeunes de la ville et de ses alentours comme l'endroit parfait pour se rassembler de façon clandestine, organiser des fêtes aux allures de rave, se lancer toutes sortes de défis, venir se poser tout simplement en cherchant parfois à se faire peur.

Il est inutile de présenter ce très célèbre fleuve traversant la partie centrale des États-Unis. A quelques minutes en voiture de Rosedale, on trouve les berges du fleuve, permettant à quelques uns de vivre de la pêche, accueillant quelques maisons. Si l'on devait nommer les plus beaux endroits des environs, les bords du fleuve se frayeraient aisément leur place dans le podium. Il n'est pas rare de voir les habitants de Rosedale quitter leur ville pour venir passer leur journée sur les berges, ou en bateau sur le Mississippi.

Il est dangereux pour un non initié de se balader dans le bayou, et le nom de l'endroit filerait la chaire de poule à plus d'un citadin. La Louisiane est connue pour deux choses, la Nouvelle-Orléans, et ses terres marécageuses renfermant de nombreux mystères, berceau de certaines formes de magie pour ceux qui croient encore à cela. Le bayou fait parti de la culture de l'endroit, et si tous les gosses n'ont pas mis les pieds dans les marécages, certains connaissent l'endroit comme leur poche, savent vers quelle destination se tourner, quels coins sont à éviter, quels gus vivent parfois entre les arbres fantômes, et où il faudra se diriger pour fuir. Car le bayou est un endroit de secrets ; une fois perdu dans ses marécages, il est rare de retrouver ce qui aura pu y être jeté.

Plaquemine est le siège d'Iberville Parish, comptait dans les sept-mille habitants lors du dernier ressentiment de 2000. A une heure de route de Rosedale, nombreux sont ceux qui sautent dans leur voiture pour rejoindre cette ville beaucoup plus importante, et ses activités et services plus variés. Certains font même le déplacement matin et soir quand leur emploi rend cela nécessaire. Les jeunes adultes aiment également se rendre à Plaquemine pour des virées shopping, ou pour faire la fête. En effet, s'il est impensable de voir un jour ouvrir la moindre boite de nuit à Rosedale, ce n'est pas le cas à Plaquemine qui en compte déjà deux. Bars, cinémas, centre commercial, Plaquemine est un véritable bonheur pour certains.

L'université de Plaquemine est sûrement la plus grande et la seule université du coin. Tous les étudiants vont là-bas, originaires de Plaquemine ou bien de Rosedale. Après tout, Rosedale est un petit village qui aurait du mal à avoir sa propre université. On peut donc y compter pas mal d'élèves venant de différentes horizons, empruntant ce même long chemin pour aller s'instruire tous les jours.