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they all got the same heartbeat but hers is falling behind + jo

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AuteurMessage
Newt Ronan

Newt Ronan
Pseudo :
amandine
Avatar :
Iain de Caestecker
Crédit :
scarlett glasses(ava); caius(sign)

Âge :
24 ans
État civil :
En couple, ce qui est étrange pour lui qui ne se souvient même pas de sa petite amie.
Profession :
Artiste, dessinateur et peintre, même si dernièrement il n'a plus tout de sa tête et semble parfois incapable de tenir un pinceau.
they all got the same heartbeat but hers is falling behind + jo _
MessageSujet: they all got the same heartbeat but hers is falling behind + jo they all got the same heartbeat but hers is falling behind + jo EmptyDim 9 Nov - 18:55

they all got the same heartbeat but hers is falling behind + jo Tumblr_neb2n8kPKS1sd3onqo1_500
I know you were there to save your best friend but couldn’t you have at least lasted ‘til the end? save yourself, make us last live in the present, not the past. forget the one and remember me, a shell of who you dreamt me to be


Lorsque l’infirmière était venue déposer le dossier à remplir devant lui, Newt ne pu s’empêcher de lui offrir un large sourire avant de la remercier. Cela faisait trois semaines qu’il était bloqué dans ce lit d’hôpital. Trois semaines que sa vie avait été mise entre parenthèses afin de lui permettre de se rétablir. Trois semaines où il n’avait pu que sortir une fois ou deux par jour avec l’aide d’un membre du corps médicale une fois que ceux-ci eurent jugés qu’il était apte. Sa vie était réglée comme du papier à musique, une symphonie sans aucune saveur perdue entre des soins, des séances de rééducation et des repas indigestes. Des lendemains sans couleurs l’attendaient entre ses murs et le brun ne pouvait le supporter plus longuement. Il n’avait rien dit, à personne. Pas à ces parents, pas à tous ces inconnus qui se pressaient à sa porte en le suppliant silencieusement de se souvenir. Il ne leur avait pas dit que la couleur des murs lui donnait envie de vomir, que l’odeur de désinfectant lui piquait les yeux alors que le calme inébranlable de sa chambre lui filait le tournis. Il voulait s’enfuir de cet endroit, prendre ses jambes à son cou pour rentrer chez lui. Sauf qu’il n’avait plus de foyer, nulle part où aller. Certes, le jeune homme ne savait pas vraiment où il habitait, ni le nom de sa rue et encore moins la ville dans laquelle il avait grandi. Cependant, ce dernier ne comptait pas rester une minute de plus prisonnier de cet endroit. C’est pour cela que, aussitôt que son état lui avait permis d’avoir l’air sérieux, le Ronan avait décidé de faire une demande de sortie. Les murs aseptisés, le brouhaha à peine audible de l’autre côté de la porte, même les heures de visites avaient finies par irriter Newton qui n’attendait qu’une chose et c’était d’être libéré de cet endroit. Il voulait voir le monde, redécouvrir les choses. Il s’imaginait déjà à l’extérieur de cette bâtisse découvrant, redécouvrant une vie qu’il avait été forcé de laisser de côté. Poussant les quelques affaires posées sur ce qui lui servait de plateau repas, Newt se mit à feuilleter calmement le dossier avant de se décider à le remplir. Arriver à ouvrir la trousse que Jo lui avait amenée s’avéra être un véritable défi. Ses doigts incertains ne semblaient pas vouloir répondre correctement aux ordres désespérés que le cerveau du brun leur envoyait. Tremblant, il arriva à force de patience, ainsi que d’une ténacité qu’il ne se connaissait pas, à ouvrir la trousse pour récupérer de quoi écrire. Fier de sa petite victoire, c’est un léger sourire aux lèvres qu’il approcha sa plume de la feuille afin d’entrer en majuscule les lettres de son nom. Rapidement devenu habitué à le voir un peu partout, Newt n’avait aucun mal à aligner les lettres correctes pour former ce dernier, arriver à les écrire cependant semblait être une tout autre tâche. Au bout d’une dizaine de minute à essayer d’écrire un N correcte et non le brouillon d’un dessin d’enfant, le brun se résigna à demander de l’aide à la première personne qui passerait la porte. Même s’il ne le montrait pas de la manière dont l’ancienne version de lui l’aurait fait, Newt se débattait avec une frustration et une colère qu’il  ne pouvait nommer. Il sentait l’envie irradier le bout de ses doigts alors que son plus grand désir à l’instant était de tout envoyer valser. En trois semaines, pas une seule fois il n’avait élevé le ton envers un membre du corps médical ou même un proche venu le saluer. Pas une fois il n’avait haussé la voix ou même montré un signe quelconque de colère. Son psychologue semblait dire que c’était étonnant de la part d’un patient ayant souffert d’un tel traumatisme. Toutefois, la dernière chose à laquelle le Ronan voulait penser c’était bien à son idiot de psychologue. Le bruit d’une personne toquant fébrilement à sa porte arracha Newton à ses pensées. Ce dernier, comme toujours, assis dans son lit, invita la personne à entrer avant de voir apparaître Jo dans l’encadrement de la porte. Un léger sourire aux lèvres, le brun savait parfaitement bien qu’il s’agissait d’elle. Tous les jours, la Jensen s’évertuait à venir le voir et tous les jours Newt se demandait quel genre de sentiments pouvait bien pousser la brune à passer son temps à son chevet. Elle devait avoir des centaines d’autres de choses à faire et pourtant n’avait de cesse d’apparaître à la porte de sa chambre d’hôpital comme s’il n’existait aucun autre endroit sur la planète où elle aurait souhaitée se trouver. « A force de te  voir passer le plus clair de ton temps ici, je commence à me demander si tu as une vie à l’extérieur. » Ses mots étaient doux, même un peu joueur comme s’il taquinait très simplement une personne qu’il avait connue toute sa vie. C’était le cas, en quelque sorte. Newt essayait d’entrer dans un costume trop étroit pour lui, remplir le rôle d’un garçon qu’il n’était pas sans réellement en connaître les conséquences. Même s’il ne l’avait jamais admis, le brun avait horreur de voir le regard triste et fatigué de Jo se poser sur lui. Il détestait voir ses prunelles se délaver de jour en jour alors qu’elle perdait tout espoir. Il ne pouvait néanmoins pas l’admettre devant la jeune femme, il savait que ça ferait plus de mal que de bien. Alors, il se disait simplement qu’il pouvait souffrir un petit peu pour elle, comme elle semblait ne jamais arrêter de souffrir pour le garçon qu’il avait été. Etant qu’elle s’installe à sa droite, comme elle en avait l’habitude, le brun lui tendit finalement les papiers avec un léger sourire. Il savait que la personne qu’il voulait comme garant n’était autre qu’elle. Il savait aussi qu’elle était surement la seule prête à traverser ça avec lui. Alors, comme un enfant ayant besoin d’un parent pour finir en devoir, il lui tendit les papiers en soufflant un peu gêné par son incapacité : « Tu pourrais m’aider à remplir ça ? »
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Jo Jensen

Jo Jensen
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olive.
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e.h.
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tearsflight.

Âge :
vingt-quatre ans.
État civil :
célibataire. (oui, encore maman.)
Profession :
psychologue (spécialisée dans les métiers à risques)
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MessageSujet: Re: they all got the same heartbeat but hers is falling behind + jo they all got the same heartbeat but hers is falling behind + jo EmptyDim 9 Nov - 20:02

broken pieces of a barely breathing story where
there once was love now there's only me and the lonely.


- Je t’ai laissé de la quiche pour deux dans le réfrigérateur. Une ride de confusion apparaît entre ses sourcils alors que Jo tapote son stylo contre son bureau. – Je suis au travail maman là. Ce qu’elle sait pertinemment, par ailleurs. – Je sais, c’est là bas que je l'ai posé. Le bruit s’arrête alors que Jo prend pleinement conscience de ses paroles. – Tu veux dire que tu es venue jusqu’ici ? A la moitié de la phrase, elle a déjà quitté son bureau et s’empresse d’ouvrir le frigo de la salle de pause pour y trouver le tupperware de sa mère en plein milieu. Incroyable. – Maman ! Elle baisse d’un ton, s’assurant que personne ne l‘écoute autour d’elle. – C’est merci qu’on dit, ma chérie. Un son d’exaspération pur menace de sortir de ses lèvres mais elle le retient et murmure un remerciement à la place. – Newt l’adore. Le présent utilisé lui donne presque la nausée. – L’ adorait maman. Elle murmure et raccroche, peu désireuse de continuer cette conversation. Elle attrape tout de même la boite de lasagnes et récupère ses affaires avant de quitter le commissariat. Jo a prit son après-midi, comme tant de fois auparavant, se rattrapant en travaillant de nuit. Tout vaut mieux que le silence pesant de leur appartement vide. Elle achète deux cafés glacés sur le chemin de l’hôpital et s’y gare comme tant de fois auparavant. Cette routine est devenue sa vie, elle travaille, rentre se doucher, arrive à l’hôpital et recommence. Elle donnerait tellement pour ne plus avoir à mettre un pied dans cet établissement. Tellement.

Ses pas la mènent à la chambre de Newt sans qu’elle n’y réfléchisse et elle est déjà là, à toquer à la porte avant d’entrer, un sourire s’épanouissant sur ses lèvres à la vue de son meilleur ami. – Salut toi. Elle pose ses affaires à moitié sur le sol, à moitié sur la table roulante avant de se poser sur le fauteuil près de son lit. Depuis le temps, Jo est persuadé que le coussin à imprimer la forme de son postérieur, il ne peut en être autrement. Elle le quitte des yeux quelques secondes, le temps de se remettre de la légère déception qui ne manque de la traverser à chaque fois qu’il ne la reconnaît pas. Pas vraiment. Son sourire se flétrit une demi-seconde avant qu’elle ne se reprenne. Doux amer, se fait son sourire alors qu’il lui fait la réflexion que sa vie est l’extérieur est inexistante. Il n’a pas tord ceci dit, ces derniers temps, il est devenu le centre de son univers. Comme s’il en avait déjà été différemment… - Si tu savais, ma mère a déjà essayé de me caser avec trois types sous prétexte que ce n’est pas en passant mes jours ici que je vais trouver l’amour. Elle lève les yeux au ciel tout en récupérant la quiche et les deux fourchettes qu’elle a volé, ou plutôt emprunté au commissariat. – Elle nous a fait de la quiche d’ailleurs. Je ne sais pas si tu… Enfin si ça… Si tu aimes ça ? Elle ne sait pas pourquoi cela sonne plus comme une question qu’une affirmation, toujours est-il qu’elle lève des yeux hésitants vers lui avant de poser la boite entre eux et de lui tendre une fourchette. – C’est plutôt bon. Elle confirme, d’un léger sourire avant d’en voler un morceau. Elle mastique mais elle n’a pas vraiment faim Jo, et ce, depuis un moment maintenant. – Bien sur. Elle avale, pose sa fourchette et récupère les papiers qu’elle commence machinalement à remplir. Ce n’est pas la première fois qu’elle s’y colle, connaissant toutes les informations à son propos. – Tu as passé une bonne matinée ? J’ai croisé Esther en passant, elle m’a dit que ça c’était bien passé en rééducation ? Jo demande, tout en continuant de remplir religieusement les informations. Ce n’est qu’en levant les yeux pour écouter sa réponse qu’elle remarque le titre du formulaire. – Tu sors ? Elle se met à lire compulsivement l’entête, continuant de remuer la tête, n’arrivant pas à se faire à cette idée. – Mais. Mais. Tu n’es pas guéri. Elle arrête le mouvement de son stylo en réalisant ce qu’elle vient de dire et la façon totalement insensible dont s’est sorti. – Je veux dire, il te reste de la rééducation et c’est plus pratique ici. Au cas où il arrive quelque chose. Au cas où. Jo se lève, laissant les feuilles sur la table, se place au bout de son lit, les phalanges serrés sur ce dernier. – Les médecins sont d’accord ? Ta petite-amie est d’accord ? Elle ne sait même pas pourquoi elle l’évoque, ce n’est pas comme si sa présence ici est étouffante. – Tu. Pourquoi ? Pourquoi ?
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Newt Ronan

Newt Ronan
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Iain de Caestecker
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MessageSujet: Re: they all got the same heartbeat but hers is falling behind + jo they all got the same heartbeat but hers is falling behind + jo EmptyLun 10 Nov - 1:25

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I know you were there to save your best friend but couldn’t you have at least lasted ‘til the end? save yourself, make us last live in the present, not the past. forget the one and remember me, a shell of who you dreamt me to be


Même s’il ne voulait pas l’admettre, Newt arrêta de respirer l’espace d’un instant. Juste une seconde, celle qui se trouvait entre le moment où il permettait à la personne d’entrer et l’instant où Jo le saluait. Toujours dans l’expectative, il découvrait la jeune femme jours après jours avec un plaisir qu’il avait du mal à cacher parfois. Et, comme à leur habitude, il la voyait lui offrir le plus beau des sourires pour le voir s’évaporer douloureusement de ses lèvres. Tous les jours il devait subir le même spectacle. Prit dans un cycle sans fin, Newton se voyait briser le cœur de Jo à chaque nouvelle entrevue. Il ne voulait pas, il se haïssait d’ainsi la blesser, sauf qu’il ne pouvait rien y faire. Alors, il essayait de faire comme s’il n’avait rien vu, le brun tentait naïvement de feindre l’ignorance en espérant qu’un jour la tristesse disparaisse des traits de la Jensen. Dans le fond, il savait que ça ne serait jamais totalement le cas.  Elle avait perdue son meilleur ami, surement une des personnes les plus importante à ses yeux et lui n’avait de cesse de lui rappeler cette disparition. Il était un fantôme hantant la brune, condamné à blesser cette dernière en la forçant à se souvenir d’une personne disparue depuis bien longtemps. Luttant lui-même contre l’amertume qui menaçait de le prendre, il tenta de dérider la jeune femme. Il avait l’impression d’être un voleur, un acteur s’enquérant d’un rôle bien trop imposant pour ses faibles talents. Il aurait aimé être le meilleur ami qu’elle connaissait, arriver à être ce gars là, sauf qu’il n’était que lui. Et il n’avait aucune idée de ce que ça pouvait bien signifier. « Si tu savais, ma mère a déjà essayé de me caser avec trois types sous prétexte que ce n’est pas en passant mes jours ici que je vais trouver l’amour. » Un sourire amusé étira les lèvres de Newt alors qu’il imaginait sans mal la mère de Jo lui faire un commentaire pareil. Il n’avait pas eu le plaisir de la fréquenter énormément, mais des quelques heures passées à ses côtés le jeune homme s’était déjà fait une petite idée du personnage qu’elle pouvait être. « Elle nous a fait de la quiche d’ailleurs. Je ne sais pas si tu… Enfin si ça… Si tu aimes ça ? » Grattant nerveusement la barbe naissante qui parsemait ses joues, à cause de ses doigts incapables de faire un travail correct, le Ronan ne savait comment réagir lorsque la jeune femme trébuchait de la sorte, échouant à trouver les bons mots. Il savait que ça n’était pas volontaire. Il savait qu’elle essayait juste de trouver une formulation correcte, un moyen de dire les choses sans que ça ne soit étrange, mais c’était étrange. C’était étrange et ça le tuait à petit feu de la voir ainsi se débattre de la sorte pour dire les choses. Il aurait voulu lui montrer son soutien, la serrer dans les bras pour qu’elle comprenne qu’il savait ce qu’elle voulait dire. Qu’il savait et qu’il ne lui en voulait pas de ne pas trouver les mots. Au lieu de quoi, il baissa les yeux sur les draps défaits de son lit en se demandant s’il aimait la quiche. Il aurait aimé juste savoir ce détail. Est-ce qu'il aimait la quiche?! Mais même ça il ne savait, il n'avait aucune idée de ce qu'il aimait, encore moins du gars qu’il avait été.  Encore plus frustré que précédemment, il observait ses mains impuissantes lorsque la voix de Jo l’interpella à nouveau. « C’est plutôt bon. » Posant ses yeux sur la jeune femme, il attrapa la fourchette qu’elle lui tendait en tachant de sourire. Entre ses doigts, le couvert semblait avoir un équilibre précaire, comme si le brun ne savait pas comment serrer l’objet pour avoir une prise adéquate et performante. Après s'être débattu une seconde il arriva à fourrer un morceau plus imposant que prévu dans sa bouche, pas peu fier des effets de sa rééducation. Mastiquant longuement, Newt avala une première bouchée avant de souffler : « C’est très bon, tu pourras remercier ta mère de ma part. » Un sourire sincèrement satisfait aux lèvres, il arriva, avec quelque difficultés, à avaler une autre bouchée avant de demander à la Jensen de l’aider avec ses papiers. Comme toujours, elle accepta sans broncher, commençant directement à remplir les formulaires. Dans le fond, Jo était la gardienne du souvenir, des souvenirs du Ronan. C’était surement la personne qui le connaissait le mieux au monde. Celle qui avait vécu tous ses petits bobos et ses lourdes peines de cœur. Dans les méandres de sa mémoire reposait la vie de Newton. Caché quelques part là entre son cortex frontal et occipital reposait une vie de souvenirs. Certains qu’elle avait vécu, d’autres qu’on lui avait raconté. Continuant à manger, Newt se demandait ce que ça ferait de pouvoir avoir accès à toutes ces informations, voir le monde à travers les yeux de la belle et découvrir l’homme qu’il avait été. « Tu as passé une bonne matinée ? J’ai croisé Esther en passant, elle m’a dit que ça c’était bien passé en rééducation ? » Hochant vaguement la tête, le brun n’avait pas terriblement envie de parler, il voulait juste la contempler en s’interrogeant sur ce qui se cachait derrière son regard troublant. Ca et finir la quiche dont elle semblait s’être désintéressée. Trichant un peu, fatigué de devoir se concentrer à outrance pour arriver à amener la nourriture jusqu’à sa bouche, Newt fit glisser le plat plus près de lui afin de devoir parcourir une moins longue distance à l’aide de sa fourchette. Fier de son effet, il perdit rapidement son sourire lorsque Jo se remit à parler. « Tu sors ? » Les sourcils froncés, l’alité ne comprenait pas vraiment où la brune voulait en venir. Oui, il comptait bien sortir, c’était écrit noir sur blanc dans son dossier… « Mais. Mais. Tu n’es pas guéri. » La douleur le frappa avant qu’il ne puisse comprendre les mots. Comme si les sentiments le percutèrent avant que son cerveau ne puisse enregistrer l'information. Naturellement, comme si dans un instinct primaire il avait senti le danger, Newt posa calmement sa fourchette avant de se reculer plus sur son lit d’hôpital. Il avait mal, mal comme un animal qui venait de recevoir un coup de son maître sans en comprendre la raison. Le dos vouté, son regard borné à fixer le point le plus éloigné de Jo possible, il souhaitait intérieurement qu’elle le laisse là, qu’elle quitte la chambre pour lui laisser la possibilité de digérer ses mots. Mais il savait qu’elle ne le ferait pas, qu’elle ne pouvait pas le faire, peu importait à quel point il pouvait le désirer.  « Je veux dire, il te reste de la rééducation et c’est plus pratique ici. Au cas où il arrive quelque chose. Au cas où. » « Qu’il m’arrive quoi Jo ? Que je n’arrive pas à me souvenir, c’est ça ? » Ne peut il s’empêcher de répondre amèrement. A cet instant, il était persuadé qu’elle n’en avait rien à faire de son bien être, de sa santé. Tout ce qu’elle désirait à ses yeux c’était s’assurer qu’il reste enfermer entre quatre murs jusqu’à ce que les médecins arrivent à le réparer. Jusqu’à ce que le corps médicale puisse lui rendre son Newton, pas une vague copie, un jouet cassé dont elle ne voulait pas. Agrippant les draps plus que de raison, il pouvait presque sentir ses phalanges blanchir alors que ses muscles se tendaient à déraison. Newt se refusait à hausser la voix, il ne voulait pas lui crier dessus et ce même si les embruns montant à ses paupières menaçaient de déborder comme deux torrents le long de ses joues. C’est alors qu’il senti le lit s’affaisser légèrement. Et même si elle ne se trouvait pas dans son champ de vision, il savait qu’elle était là, près de lui. Il le savait et ça ne l’aidait pas le moins du monde. « Les médecins sont d’accord ? Ta petite-amie est d’accord ? » Au diable les médecins. Au diable sa petite amie même ! Cela faisait longtemps que Newt n’avait plus rien à faire de leurs avis. Il aurait aimé laisser s’échapper les mots qui se noyaient dans ses poumons, les exhaler douloureusement pour leur offrir une sorte de libération. Seul son avis comptait, elle était là. Elle avait toujours été là pour lui depuis son réveil et il ne doutait pas un seul instant qu’elle avait été là bien avant ça. Alors, il se bornait à garder ses yeux les plus loin possible de la jeune femme, se refusait à lui dire ce qu’il avait sur la conscience. C’était son fardeau, elle avait déjà bien trop de chose à gérer par elle-même sans qu’il ne lui impose ses propres tourments. « Tu. Pourquoi ? Pourquoi ? » Un léger soupire s’échappa de ses lèvres alors que sa mâchoire se crispait et se décrispait nerveusement. Ouvrant la bouche à plusieurs reprises, il n’avait de cesse de la refermer incapable de trouver ses mots. Les mots. Ceux dont il avait besoin pour lui faire comprendre. Pour qu’elle se mette à sa place. « J’ai le droit. Non. Je ne peux pas rester enfermer ici. Je vais bien. Je sais que tu veux que je guérisse. Mais je sais aussi que pour toi ma guérison repose sur ma faculté à retrouver ma mémoire. » Sa voix était faible, ses mots hésitants. Il ne savait pas quoi dire, pas vraiment. Les traits tirés dans une grimace partagée entre la douleur et la peine, il posa l’océan de ses prunelles sur Jo arrachant douloureusement un aveu à ses lèvres usées à force de retenir les mots qui ne demandaient qu’à sortir : « J’ai le droit d’avoir une vie Jo. Même si c’est pas la vie de ton meilleur ami, j’ai aussi le droit, moi, d’avoir une vie. »  
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Jo Jensen

Jo Jensen
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MessageSujet: Re: they all got the same heartbeat but hers is falling behind + jo they all got the same heartbeat but hers is falling behind + jo EmptyLun 10 Nov - 11:51

so i put my faith in something unknown. i'm
living on such sweet nothing but i'm trying
to hope with nothing to hold.


L’espoir, c’est l’espoir qui fait vibrer Jo à chaque fois qu’elle passe cette porte d’hôpital, à chaque fois qu’elle pense à Newt. Et elle le regarde se briser sous la réalité à chaque fois qu’elle croise ses yeux et n’ lit pas cette étincelle, celle qui s’allumait dès qu’il posait les yeux sur elle. Elle n’y lit rien qu’elle ne connaît. Rien du tout. Alors elle se résonne, reconstruit cet espoir, jour après jour, refusant de lâcher prise. Mais il arrive, quelques fois, lors de nuits sombres, de longues insomnies à fixer cette fresque qu’il lui a fait, il lui arrive de souhaiter qu’il ne soit plus là du tout. Qu’il ait péri, dans cet accident. Pas seulement ses souvenirs mais son corps, son esprit. Tout ce qui faisait de Newt, Newt. Pour que son visage ne soit plus synonyme d’une tristesse palpable. Pour qu’il ne souffre plus, pour qu’elle ne souffre plus. En ces nuits sombres, elle se permet d’imaginer un deuil classique au lieu de le vivre un peu chaque jour. Violemment. Cruellement. Jo se déteste, pour penser ces choses. Elle s’en veut immédiatement, de choisir la solution de facilité mais, pendant quelques secondes, elle s’imagine ce que ce serait, si tout le monde pouvait passer à autre chose. Simplement tourner la page. Et à chaque fois qu’elle croise son regard, le regard aseptisé de tout ce qui faisait Newt, elle culpabilise tant et plus, d’avoir ne serait-ce que commencer à imaginer un monde sans lui. D’avoir ne serait-ce que fait l’ébauche de ce que serait sa vie sans lui. L’espoir, c’est l’espoir qui la fait tenir. De le retrouver. Qu’il se retrouve. D’un changement, peu importe lequel. L’espoir était devenu sa drogue, et Newt son dealer quotidien. Le simple fait de le voir apprécier sa quiche lui fait chaud au cœur. Pouvoir réconcilier l’ancien Newt et celui-ci, même pour une chose aussi triviale que ses gouts alimentaires était particulièrement plaisant. – Je le ferais. Et elle y comptait bien, pour lui avoir fourni de quoi espérer encore un peu. Une journée de plus. Elle lui laisse volontiers le reste de la quiche, masquant un sourire satisfait lorsqu’il la kidnappe discrètement. Ses doigts glissent sur le papier avant que son univers menace de s’écrouler et que tout devienne hors de contrôle. Au moment où ses mots quittent ses lèvres, où elle voit la lueur de tristesse, de trahison qui passe dans les yeux de Newt, elle comprend qu’elle l’a blessé. Et s’il y a bien une chose qu’elle ne veut pas, c’est bien ça. – Je suis désolée, je suis désolée Newt ce n’était pas. Lui mentir est bien la deuxième chose qu’elle se refuse à faire, aussi elle ne termine pas sa phrase, la laisse en suspend entre eux. Si, c’était exactement ce qu’elle voulait dire. Qu’il n’est pas lui, il ne peut pas sortir alors qu’il n’est pas lui. Elle voit ses mains se serrer un peu plus sur ses draps, sa conscience se recroqueviller tout autant en sachant qu’elle en est responsable. – Je ne voulais pas te blesser. Tu sais que je ne veux pas te blesser. Elle s’exprime doucement, sa voix un peu cassée de retenir des larmes qui ne désirent rien d’autre que se libérer. Même si ce n’est pas Newt, pas son Newt, il doit savoir qu’elle ne veut que son bonheur, à lui aussi. Il doit le savoir, c’est primordial. – N’est ce pas ? Même si ce n’est pas. Même si ce n’est pas le toi que je connais, même si ce n’est pas pareil, ça ne change rien. Je veux juste que tu sois heureux, même si je m’y prends comme un manche parfois. Un bref sourire éclaire son visage, illuminé par quelques larmes qui ont gagnées leur combat.

Ses pas la mène vers son lit où elle s’assoit, près à l’écouter, vraiment l’écouter. Elle ne veut pas qu’il parte, qu’il sorte. Elle sait pourquoi, elle n’a aucun doute là-dessus. On dit souvent que les psychologues sont les moins bien lotis en ce qui concerne l’auto évaluation mais Jo comprend parfaitement. Elle ne veut pas qu’il parte parce qu’alors il reste l’espoir. L’espoir qu’il aille mieux, l’espoir qu’ils trouvent un traitement, quelque chose, n’importe quoi. Mais s’il sort de ces quatre murs, s’il sort, alors c’est terminé. Ce serait admettre que le Newt qu’elle connaît est mort, enfoui quelque part dans les méandres de son cerveau. Et il ne lui resterait plus que ses souvenirs pour lui tenir chaud les nuits d’hiver. Encore une fois, il a raison, il a raison mais Jo refuse de l’admettre. Il ne peut pas sortir. Il. Ne. Peut. Pas. C’est trop dur. Tellement dur. Elle ne veut qu’ouvrir la bouche et lui demander, non, le supplier de ne pas s’en aller, de rester là, encore un peu, quelques heures, quelques jours, pour qu’elle se fasse à l’idée, pour qu’elle s’ajuste. Mais elle ne peut pas, ne s’y résout pas. C’est sa vie, à Newt, au nouveau Newt. Elle ne peut pas lui demander de la vivre en fonction d’elle, comme il en avait parfois l’habitude. – Ok. Elle répond simplement, détournant la tête, puis son corps entier pour se poster près de la fenêtre après avoir récupéré les papiers. Elle ne peut se résoudre à les remplir de nouveau, principalement parce que sa vision est obstruée par les larmes de désespoir qui ne cessent de rouler sur ses joues. Cette vue, elle la connaît par cœur et pourtant, Jo continue d’observer les gens évoluer dans la rue. Tous ignorants du drame inférieur qui éclate en ce moment. Ignorant tout de leurs problèmes, de leurs tristesses et de leurs peines. – Qu’est ce que tu vas faire ? Où est ce que tu vas habiter ? Est-ce que tu vas ? La question brise le silence pesant qui s’était installé entre eux, si ce n’est les légers sanglots qu’elle ne pouvait retenir. Rentrer. Est-ce que tu vas rentrer est la question qu’elle veut poser mais n’ose. Elle ne sait pas si elle en a envie. Il y a quelques minutes, elle aurait tout fait pour sortir d’ici et elle envisage désormais de l’y retenir contre son grès. Rentrer. Elle s’imagine à peine ce Newt évoluant dans leur univers. Elle imagine pourtant si bien la douleur qu’elle ressentirait, en le voyant revenir, le même, au même endroit et pourtant si différent.

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Newt Ronan

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MessageSujet: Re: they all got the same heartbeat but hers is falling behind + jo they all got the same heartbeat but hers is falling behind + jo EmptyLun 10 Nov - 23:34

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Sortir du coma avait été dur pour Newt. En fait, ça n’était pas exactement la vérité. Ce qui avait été dur ce n’était pas d’immerger de deux mois de coma. Même la douleur qu’il avait pu ressentir, ses muscles atrophiés hurlant à la mort, sa gorge desséchée suppliant d’être hydratée ne serait-ce qu’ à l’aide d’une goute d’eau. Ce qui avait été dur c’était de faire face au monde. De faire face aux gens. Allongés dans son lit d’hôpital, incapable d’aligner deux mots à cause de ses cordes vocales qui refusaient de répondre, le brun avait fait de son mieux pour se rappeler de la jeune agrippée à lui comme si le monde menaçait de s’ouvrir sous leurs pieds. Ce qui l’avait tué c’était le regard qu’elle lui avait lancée lorsqu’il lui avait demandé qui elle était, puis tous les autres qu’il reçu à chaque nouvelle question. Où était il ? Que faisait il là ? Quel était ces gens ? Qui était il ? A chaque nouvelle question s’échappant de ses lèvres, Newt avait découvert une profondeur nouvelle à la définition de perte. Il avait compris dans le regard de Jo ce que ce concept signifiait réellement. Ca avait fait mal. Mal plus qu’il ne pouvait l’imaginer, l’exprimer même. Et à chaque fois qu’il la voyait passer le pas de la porte il ressentait cette douleur, même s’il n’en disait rien, même s’il refusait de l’admettre. Newton avait déjà pensé à comment les choses se seraient déroulées si ses proches avaient eu une tombe sur laquelle se reposer, un recueil portant leur deuil. Il s’était déjà dit que tout aurait surement été plus simple pour eux si à la place d’une coquille vide, ils l’avaient réellement perdu. Pourtant, Jo s’évertuait à faire comme si ça n’était pas le cas, lui apportant des plats, lui tenant compagnie comme elle l’aurait fait à son meilleur ami. Newt n’était pas idiot, encore moins aveugle, il savait bien que la jeune femme se rendait exsangue à force de passer ses journées à ses côtés. Elle aurait du prendre de la distance. Elle aurait du s’éloigner avant de totalement se perdre lorsqu’il ne restera plus rien à espérer.
Sans qu’il ne puisse imaginer ce qui allait suivre, Newt devint témoin passif d’une scène qu’il aurait aimé ne pas avoir à vivre. Les mots de Jo ressemblaient à tant de coups de poignard qu’elle lui donnait allégrement sans le vouloir. Il aurait aimé avoir la force de se mettre à distance, d’ignorer ce qu’elle venait de dire, mais s’il y avait bien une personne qui avait le pouvoir de le détruire à cet instant c’était elle. Et comme toujours, les coups les plus durs semblaient venir des êtres les plus proches de soi possible. Newt n’était pas idiot, il savait qu’elle ne voulait pas le blesser, il se rendait bien compte que ça n’était pas son intention. Cependant, il avait mal. Ca faisait un mal de chien et le jeune patient du se retenir pour ne pas la jeter dehors comme une malpropre afin de retrouver le confort précaire d’une solitude étouffante. « Je suis désolée, je suis désolée Newt ce n’était pas. » Si. C’était ce qu’elle voulait dire, autant l’un comme l’autre savait la vérité. Entant qu’adulte accomplis, ils savaient que ça ne servait à rien de mentir. Ca ne servait à rien d’autre que rendre les choses plus compliquées. Puis, le mal était fait. Le jeune homme s’était déjà recroquevillé sur lui-même, rentrant dans sa coquille en espérant que si d’autres mots amer venaient à l’atteindre il saurait les encaisser. « Je ne voulais pas te blesser. Tu sais que je ne veux pas te blesser. » Inspirant difficilement, le brun essayait vainement de bloquer les mots de la Jensen. Son corps entier semblait vouloir répondre aux remarques de la jeune femme. Il pouvait sentir son cœur battre la chamade alors que ses muscles semblaient se tendre à leur paroxysme pendant que son regard déjà humide ne demandait qu’à libérer une mer déchainée. Il se sentait réagir à chacun de ses mots comme s’il n’était qu’une poupée de porcelaine entre ses doigts maladroits. Il n’était qu’un pantin entre les doigts de la jeune femme et n’en revenait pas d’avoir si peur de lui faire mal alors qu’elle semblait si prompte à lui en faire à lui. N’en pouvant plus, il lui dit ce qu’il pense, laisse les mots s’échapper librement de sa bouche bien que ces derniers trébuchent sur ses lèvres. Maintenant qu’il avait commencé, il avait besoin de le dire, besoin d’exprimer ce qu’il ressentait. Elle devait comprendre. Elle devait le comprendre, car si elle ne le pouvait pas, personne ne le pourrait. « N’est ce pas ? Même si ce n’est pas. Même si ce n’est pas le toi que je connais, même si ce n’est pas pareil, ça ne change rien. Je veux juste que tu sois heureux, même si je m’y prends comme un manche parfois. » Les mots de la belle coulent le long de sa trachée avant de se noyer dans le fond de sa gorge. Il peut sentir leur poids peser au niveau de son torse alors que la honte l’étreint. Il a honte de lui en vouloir, il a honte de désirer si ardemment s’énerver, laisser s’échapper de sa poitrine des semaines de calme olympien. Il a honte de vouloir déverser un ouragan de douleur sur la brune car quand il la regarde, toute cette rage s’écrase comme un soufflé. Quand il la voit aussi frêle et pourtant déterminée il ne désir qu’une chose et c’est de disparaître l’espace d’un instant, d’une seconde, juste le temps de reprendre pieds pour l’affronter. Sauf qu’il n’avait pas le temps, ils n’ont pas le temps et déjà les mots s’échappent de ses lèvres trouvant une liberté tant espérée. Newt avait peur. Une peur étrange, viscérale et primaire. Il avait peur de la perdre. Peur de perdre la seule personne qui existait à ses yeux depuis sa nouvelle naissance. Peur de la pousser à s’éloigner alors que ce qu’il désirait le plus c’était de la garder à proximité, toujours plus proche. Il avait peur de sa réponse, craignait ses mots plus que les coups, plus que toute la douleur qu’il avait pu endurer depuis son réveil. Il avait peur de ses mots et avait parfaitement raison parce qu’avec deux petites lettres la brune arriva encore à le chambouler. L’énerver plus encore que précédemment. « Ok ?! Vraiment ? » La voyant s’éloigner de lui, détourner le regard et se tourner vers la fenêtre, Newt ravala tant bien que mal une plainte informe qui ne demandait qu’à s’échapper de ses poumons. Il n’en pouvait plus d’être traité comme un être fragile, une chose qu’on ne pouvait pas contrarier. Il en avait marre d’être manipulé délicatement et préférait cent fois souffrir à n’en plus pouvoir que de la voir ainsi se refermer. Il voulait qu’elle s’énerve sur lui, qu’elle lui hurle ce qu’elle avait sur le cœur, lui crache ce qu’elle ressentait au visage pour qu’il puisse en faire autant. Pour qu’ils puissent enfin avoir un vrai échange pour une fois. « Qu’est ce que tu vas faire ? Où est ce que tu vas habiter ? Est-ce que tu vas ? » Comme un gamin prit en flagrant délit, le brun se mit à jouer nerveusement avant les draps de son lit évitant soigneusement de fixer la jeune femme qui lui tournait le dos. Le visage défait, ses traits tordus en une grimace d’incompréhension et de profonde peine, il souffla à mi-mots : « Je voudrais rentrer à la maison. Mais. Je. Enfin, y a mon nom sur le contrat donc je me disais que je pouvais habiter chez toi. » Non pas chez eux. Non pas chez lui, mais bien chez elle. Parce qu’il n’avait nulle part où aller, pas de parents aimant pour le récupérer. Ravalant son cœur en miettes, Newt bougea avec une aisance qu’il ne possédait pas avant sa rééducation, posant ses pieds nus sur le carrelage glacé de l’hôpital. S’aidant du meuble à côté de son lit, le brun réussi à faire deux pas en direction de Jo avant de s’arrêter. Un bras toujours tendu vers le meuble, ses yeux désespérément fixé sur la nuque de la belle. Il avait l’air frêle. Il avait l’air sans défense, pareil à un nouveau né entrant dans un monde trop grand et dangereux pour lui. Les sourcils froncés, une grimace de douleur peinte grossièrement sur ses traits, le brun semblait en souffrance, comme si ses épaules trop étroites étaient incapables de porter le poids de son monde. « Énerve toi. » Souffla t’il sur un ton suppliant. Il avait besoin de ça, besoin qu’elle lui jette au visage sa douleur, ses réticences. Besoin qu’elle lui fasse des reproches, lui fasse payer toute la gentillesse dont elle avait fait preuve jusqu’alors. Il avait besoin qu’elle le laisse s’approcher, qu’il puisse entrevoir ce qu’elle cachait précieusement derrière cette armure qu’elle portait en permanence. « Ou au moins dis moi ce que tu penses. Ce que tu penses sincèrement, quitte à me blesser. Je suis pas un objet avec écrit fragile dessus, secoues moi ! Fais quelque chose, mais pas ce simulacre de réaction. » Tout sauf cette épaule froide qu’elle lui montrait, le fantôme d’un soutien qui ne saurait le supporter.
 
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Jo Jensen

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MessageSujet: Re: they all got the same heartbeat but hers is falling behind + jo they all got the same heartbeat but hers is falling behind + jo EmptyMar 11 Nov - 14:15

there’s too much smoke to see it,
there’s too much broke to feel this.


Ok. Deux lettres qu’elle regrette déjà. Mais quoi dire d’autre ? Quoi dire d’autre ? Elle peut bien s’énerver, elle peut bien déverser les milliers d’arguments insensibles qu’elle possède mais Newt n’en resterait pas moins un être humain. Il n’en resterait pas moins un adulte capable de faire ses propres choix. Elle a beau se le répéter, encore, et encore, elle ne voit que Newt, l’idiot stupide capable d’avoir un accident de parachute. Le gars qui mange ses céréales en jurant que ce n’est pas lui. L’homme qui lui sourit chaque fois qu’elle entre dans son champ de vision. Newt. Son Newt. Mais il n’est plus là. Alors elle se le répète. Encore. Et encore. Ce n’est pas lui. Tu n’as pas à prendre ses décisions à sa place. Tu n’as pas à. Et elle pleure. Encore. Parce qu’elle n’y arrive pas, parce qu’elle n’arrive pas à les dissocier. Parce que c’est trop compliqué, parce que ses épaules menacent de craquer sous le poids qu’elles portent. – Vraiment. Ce n’est pas tant une réponse qu’un mot à peine soufflé, qui lui écorche les cordes vocales et le cœur, tout en même temps. Pour la première fois depuis qu’il a ouvert les yeux, elle se dit qu’elle aurait mieux fait de ne pas venir, de rester au lit ce matin. Ce lit qu’elle abhorre tellement, ces murs qu’elle ne peut plus voir. Déménager, elle y a pensé tant de fois sans jamais s’y résoudre. C’est là bas, chez eux que résident les derniers souvenirs vivants de Newt. Ces chaussettes qui trainent dans un coin de sa chambre et qu’elle n’a pas réussi à ramasser. Son shampoing qui coule toujours dans la douche, sa marque de café préférée, ses films, ses dessins. Tout. Tout est là bas, chez eux, et c’est tout ce qu’il reste aujourd’hui. Elle manque un battement, puis deux lorsqu’il mentionne la maison. Rentrer à la maison. Les larmes taries de Jo reprennent, cœur brisé se déversant allégrement sur ses joues. La maison. Leur maison. Quatre murs et un plafond. Voir Newt chez eux va la détruire, elle le sait. Anéantir les derniers espoirs qu’il lui reste. S’il ne se rappelle pas, alors ce sera comme vivre avec un étranger. Un étranger avec le corps, la voix, les manières de Newt. Sans être Newt. Ce sera torture et damnation. – Je ne sais pas si, si je peux. Elle admet la vérité, reprend son souffle, perdu entre deux craquements d’espérance.

Elle se retourne, surprise de l’entendre de si près, le voit debout, naufragé en passe de couler, accroché à son lit comme à une bouée. – Newt. Elle s’avance vers lui, tendant la main avant de s’arrêter. Un être vivant, capable de prendre ses propres décisions, elle se rappelle. Alors elle s’arrête, sa main retombe le long de son flanc, ses yeux observent le sol, incapables de le regarder lutter ainsi. Incapable de le voir souffrir, encore plus lorsqu’elle en est la cause directe. – Je ne peux pas. Elle reste là, à moitié choquée par cette déclaration, les mots d’un Newt qu’elle ne connaît que si peu. – Je ne peux pas. Elle répète, consciente de ses propres forces la quittant. – Il me manque tellement. Elle souffle, coupable révélation qui ose à peine quitter ses lèvres. – Il me manque tellement. Elle répète, pour observer sa réaction, pour être témoin de la douleur qu’elle verra effleurer son doux visage. – C’est… Comme un trou, un vide, en moi. Mais c’est toi. Là. C’est lui et ça me tue. Ça me tue un peu plus à chaque fois. De te voir toi, mais pas lui. De le voir lui mais pas toi. Je n’y arrive pas, je n’arrive pas à faire la différence et pourtant je la fais tout le temps. Parce que c’est toi, et pas lui. Parce que c’est lui, et non toi. C’est comme devenir schizophrène à l’envers. L’espoir, la douleur, la peur, l’angoisse. Tout, tout se mélange. Je suis heureuse quand je te vois et j’ai tellement mal quand tu ne me vois pas. C’est toi sans être toi et je ne peux pas. Je ne peux pas m’énerver, je ne peux pas parce que c’est lui et ce n’est pas lui. Je ne peux pas parce que je ne te connais pas et que je le connais si bien. Mieux que lui-même tu sais. Je le connaissais tellement mieux que lui-même. Elle pleure Jo. Elle pleure, elle rit, elle sourit. Elle ne parle pas de Newt. Jamais. Avec personne. En parler avec lui-même parait tellement… Déplacé. Tellement fou. – Et il est parti. Et tu es toujours là. Ça fait juste tellement mal. Tellement. Mal. J’ai juste besoin de lui. Une seconde. Une minute. Juste. S’il te plait ? Elle le supplie sans pudeur en s’approchant de lui. Elle ne le touche jamais, jamais la première. Jamais si ce n’est pas demandé, jamais si ce n’est pas implicite. Mais elle en a besoin, tellement besoin. Alors elle s’approche, jusqu’à s’arrêter juste devant lui, à portée de main, à porter d’embrassade. – S'il te plait. Elle lui chuchote encore. De lui laisser croire, de lui laisser espérer, de lui laisser Newt. Une illusion, rien de plus qu’une illusion.
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Newt Ronan

Newt Ronan
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MessageSujet: Re: they all got the same heartbeat but hers is falling behind + jo they all got the same heartbeat but hers is falling behind + jo EmptyMer 12 Nov - 10:26

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Il savait, il avait toujours su au plus profond de lui depuis son réveil. Parfois, pendant plusieurs jours il était incapable d’occulter cette idée, repousser cette pensée. Dans sa nouvelle naissance, Newt avait chassé un homme, une autre version de lui. Il l’avait supprimé, laissant ses proches orphelins d’un être cher. Même s’il faisait de son mieux pour ne pas y penser, parfois cette idée venait nouer sa gorge sans qu’il ne puisse rien y faire. Lui, cette version sans souvenir de lui-même avait pris la place d’un autre. D’une personne aimée, appréciée, détestée. Il avait volé la place d’un gars avec de la magie sortant de ses doigts, de l’amour à revendre et un entourage orphelin depuis sa disparition. Il avait volé sa place, détruit chaque personne possédant encore l’espoir fou de le voir revenir et voila qu’il faisait pareil avec Jo. Voila qu’il la repoussait dans ses retranchements parfaitement conscient qu’à l’usure elle allait finir par l’abandonner. Abandonner tout espoir et le laisser. Il ne voulait pas qu’elle parte, il ne voulait pas qu’elle le laisse seul et perdu dans cette nouvelle vie où il avait tout à apprendre. Cependant, il savait qu’elle méritait mieux que ça, qu’elle méritait mieux que lui, l’ersatz d’un homme qu’elle avait aimé et qu’il ne serait plus jamais. Ca n’empêchait pas au Ronan d’être en colère, de se sentir frustré par la jeune femme et ses manières. Il avait envie de la secouer, de la jeter dehors en lui disant qu’elle devait tourner la page. Dans un même temps, il voulait la prendre dans ses bras, la serrer si fort que les morceaux éparses de sa personne se recollerait sous la pression. Newton savait que pour permettre à la brune de se reconstruire il devait faire un pas en arrière, elle devait s’éloigner de lui autant que possible. Ca ne l’empêchait pas de désirer rentrer chez eux, goûter à la saveur douce amer de ce foyer qu’il avait oublié. Il voulait rentrer chez lui, le jeune homme voulait juste comprendre ce que ça signifiait d’avoir un chez soi. « Je ne sais pas si, si je peux. » L’enclume qui se mit à entraver sa gorge semblait faire pression sur ses poumons, rendant difficile n’importe quelle inspiration. A bout de souffle, comme un marathonien venant d’achever le concours le plus dur de sa vie, ses prunelles délavées observaient douloureusement la jeune femme qui ne lui faisait toujours pas face. Il voulait qu’elle le regarde, il voulait voir sa souffrance, la comprendre. Il avait besoin d’être submergé par ses émotions, besoin d’assister impuissant à une déferlante de ce trop plein qu’elle s’évertuait à regarder. C’est pourquoi il sorti de son lit malgré sa fatigue, malgré la difficulté qu’il avait à rester parfaitement droit sur ses deux pieds. C’est pourquoi il lui demanda de s’énerver, de réagir, de dire tout et n’importe quoi. Il avait besoin de ça. Besoin qu’on l’attrape par les sentiments et qu’on le secoue sans ménagement. Il avait besoin d’être touché, d’être ébranlé pour de bon. Le regard étonné qu’elle lui lança en s’approchant de lui comme l’aurait fait une mère effrayé de voir son enfant s’effondrer ne le blessa pas. Il ne se sentit pas amoindri par cet élan maternelle, ni même par la main qu’elle tendait vers lui comme s’il n’était pas capable de savoir ce qu’il pouvait et ne pouvait pas faire. La manière dont son prénom, ce prénom qu’il avait appris à apprécier, roula sur ses lèvres fit une brèche en lui, creusant un trou dans sa poitrine sans qu’il ne s’en rende compte. « Je ne peux pas. » Pourtant il en avait besoin. Il en avait plus besoin que tous les soins qu’il recevait à l’heure actuelle parce que c’était elle et elle seulement qui pouvait lui offrir une once de repos. Comme si le pardon de la personne la plus proche de l’être qu’il était aurait le don d’apaiser sa honte, ses regrets. S’agrippant plus fermement aux objets à proximité afin de garder un semblant d’équilibre il la suppliait de dire quelque chose, tout ce qu’elle avait sur le cœur. Il était prêt à recevoir ses coups, ses mots plus aiguisés que des couteaux. Il était prêt et pourtant elle ne su que répéter sa précédente déclaration alors que les yeux du brun glisse lentement sur le sol. Si même Jo ne pouvait lui offrir un semblant de paix en lui jetant au visage la vérité, il ne savait pas qui le pourrait. « Il me manque tellement. » Sa réaction le prit par surprise, lui faisant lâcher prise un instant le lit derrière lui alors qu’il se sentait osciller. Se rattrapant, il posa ses prunelles océan sur la jeune femme essayant de masquer sa douleur, sa honte surtout. Mais ses mots sortent à nouveau de ses lèvres, comme des balles de révolver qu’elle lui adressait indirectement. Il sent sa chair s’ouvrir la où son cœur n’était plus qu’un organe desséché. Il sentait les larmes menacer de s’écraser le long de ses joues alors qu’un sourire sans saveur étirait ses lèvres alors qu’il essayait de faire bonne figure. C’était ce qu’il lui avait demandé. Et même si ça faisait mal comme un chien il ne pouvait lui reprocher sa sincérité. Il ne pouvait pas alors qu’il était le masochiste à avoir demander ce traitement. Son souffle court, ses traits dessinés en une moue triste et si honteuse, il n’arrivait pas à refouler les larmes qui donnaient un air ombragé à ses prunelles, un air humide à son regard. Et alors, Jo se transforma en une fontaine. Une fontaine de mots. Une fontaine sanglante qui laissant couler le sang de ce garçon que l’amnésique avait fait couler pour être là. Il voyait la jeune femme se déverser en parole, vidant une douleur qu’elle avait pourtant prit tant de soin à ravaler. Il la sentait couler le long de ses joues à elle entre deux éclats de rire douloureux. Il sentait la douleur mouiller ses traits, se répandre partout entre eux deux, remplir la pièce en menaçant de les noyer. L’air ne rentrait plus bien dans les poumons de Newt qui, à l’image d’un homme sur le point de se noyer retenait son souffle. Il avait mal. Il gardait le silence et ne savait pas quoi faire pour la jeune femme en train de tomber en éclats épars sur le sol. « Et il est parti. Et tu es toujours là. Ça fait juste tellement mal. Tellement. Mal. J’ai juste besoin de lui. Une seconde. Une minute. Juste. S’il te plait ? » Malgré lui, une larme coule le long de sa joue alors que Jo souffle ces mots dans une supplique qui était il pour lui refuser un semblant de réconfort ? Qui était il pour avoir prit la place de son meilleur ami et lui refuser ne serait-ce qu’un instant de douceur ? Et pourtant, ça faisait un mal de chien. Ca faisait un mal de fou au brun de se rendre compte que jamais il ne serait désiré comme l’était le meilleur ami de la jeune femme. Jamais personne ne désirera sa présence aussi fortement, aussi désespérément que Jo ne le faisait à cet instant, surement pas elle. Alors, lorsqu’elle le supplia à nouveau, il tendit un bras hésitant vers elle, l’attirant sans difficulté jusqu’à lui alors qu’elle se blottissait dans ses bras. Percuté comme dans un accident de voiture, les soubresauts de son cœur blessé fit trembler son corps alors qu’il s’agrippait à Jo comme elle s’agrippait à lui. Deux naufragés perdus au cœur d’une tempête sans fin, sans issue autre que la noyade. Deux corps noués dans une étreinte douloureuse. Le silence était lourd. Ce silence était doux. Ce silence était bon. Il dira quelques instants. Quelques instants durant lesquels Newt aurait pu croire qu’il était ce meilleur ami disparu. Cet homme qu’il avait été autrefois. Il aurait pu, mais ne l’était pas. « Je suis désolé. » Murmura t’il une première fois alors qu’il s’imprégnait de sa présence. « Si je pouvais je te rendrais ton meilleur ami sans hésitation. Même si ça signifie que je dois disparaître. Je te le rendrais peu importe ce que ça me coute. Mais. Je. Je peux pas. Je sais pas comment. » Resserrant ses bras encore frêle autour de Jo, il bascula une partie de son point sur la jeune femme, incapable de supporter sa propre personne en plus de la jeune femme. « Je donnerais tout pour être comme lui. Lui ressembler juste un peu. » Ses révélations n’étaient pas empreintes de la douleur qu’il pouvait ressentir. Il s’agissait simplement de la vérité, un désir qu’il ne pouvait partager avec personne car personne ne comprendrait. Personne sauf elle. « J’irais loger ailleurs. Tu en as déjà fait plus qu’assez pour moi. »
 
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