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because the night.

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AuteurMessage
Arliss Wirth

Arliss Wirth
Pseudo :
soft parade, manon.
Avatar :
boyd holbrook.
Crédit :
kidd.

Âge :
vingt-huit ans.
État civil :
célibataire.
Profession :
ébéniste.

Feuille de personnage
(links):
because the night. _
MessageSujet: because the night. because the night. EmptyDim 26 Oct - 1:12


nom :
wirth.
prénom :
arliss.
né le :
12 octobre 1986.
à :
rosedale.
état civil :
célibataire.
activités :
ébéniste, écrivain raté à ses heures perdues.
réputation :
coureur de jupons ou hurluberlu artistique.
Arliss se tire. Il ferme sa valise, son baluchon, et prend la route. Il part on ne sait où, il nage dans l'océan de l'oubli, de l'inconnu. Il bouffe des étoiles au petit déj et fume une pipe. Le ciel l'observe d'un œil tendre et tapote le dessus de son bonnet rouge quand il foule le sol de ses godasses abîmées. Il dévale rue et routes, doucement dingue, hurlant de plaisir quand enfin le cosmos s'ouvre devant lui. Il ne laisse personne le faire chier, et d'un air goguenard, montre son cul aux passants. Arliss est un simple homme, bienheureux et bien vivant, prêchant la vie et ses délices. Il flâne et erre paisiblement, une canne à la main, dans les rues de Rosedale. Il gratte du papier, gribouillant des textes sans queue ni tête où il conte la dernière péripétie absurde des différents personnages devenus récurrents. Il se passe un tas de choses dans l'esprit bariolé de Arliss Wirth. Passionnément, il observe les gens, les petits tracas de la vie qui en disent tellement, et s'ils pouvaient parler, témoigneraient de l'excentricité étonnante du genre humain. Il voit un signe de dieu dans un homme qui fait tomber ses lunettes, et l'infini se dessine dans l'escalier qu'il grimpe tous les jours pour rejoindre son petit appartement. Arliss se pavane, traîne, et gratte ses cheveux blonds lorsqu'il est devant une femme. Gamin de la rue, terrible, mais plein de bons sentiments, parfois tellement dans « son » monde qu'il semble avoir perdu toutes capacités à dialoguer convenablement, s'abandonnant dans des divagations floues. Arliss passe pour un fou du pays des merveilles, et pourtant, il n'est pas plus dingue que le mec de son roman. Arliss mélange l'imaginaire et la réalité, entend un boum assourdissant, respirant les effluves de l'opium dans un soupir fumeux, il fait parfois de beaux rêves.
pseudo :
soft parade.
prénom :
manon.
avatar :
boyd holbrook.


Dernière édition par Arliss Wirth le Mar 4 Nov - 18:19, édité 15 fois
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Profession :
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MessageSujet: Re: because the night. because the night. EmptyDim 26 Oct - 1:12


Passe par ici et va de l'avant, tu es sur le chemin du ciel.


Arliss se souvient de l'hiver, des journées dehors, emmitouflé dans un énorme blouson, les mains tremblantes (les gants étaient trop chiants pour rouler une clope), à traîner au beau milieu des rues avec la passion du goudron au ventre. Wirth toquait à la porte de la famille Andrews. Billy sortait, bonnet sur la tête, traînant des pieds jusqu'au lycée pour mieux tourner les talons, fuir en sens inverse. On cognait dans les mains des gus qui avaient eux aussi choisi de sécher les mathématiques ou le français. On embrassait les joues des filles qui mâchouillaient un chewing-gum goût fraise, soufflant des bulles roses pour montrer qu'elles savaient même se servir de leurs langues. La fascination était toute-puissante. Arliss mastiquait ce truc comme un vulgaire bout de caoutchouc, cherchait vainement une justification à sa navrante incapacité buccale puis arguait qu'il avait trop de couilles ; c'est une prouesse vaginale, pas testiculaire. On fumait au bord des routes, le cul sur un banc, observant passer les bagnoles qu'on rêvait de pouvoir s'offrir un jour, qu'importe le modèle, la peinture, le prix, tant qu'elles roulaient et portaient fièrement un nombre effarant de kilomètres au compteur. Un pote côté siège passager, deux femmes allongées sur la banquette arrière. Trois ans. Trois ans qu'ils n'avaient pas bu une bière ensemble jusqu'au jour saint où Arliss est venu tamponner son poing contre le bois, sac-à-dos sur l'épaule, large sourire sur les lèvres, barbe de trois jours de rigueur. Billy, habitant aujourd'hui la Nouvelle-Orléans, a ouvert dans un sursaut. « J'éviterais, si j'étais toi, de me demander comment j'ai bien pu faire pour choper ton adresse à moins que tu souhaites reprendre contact avec une ex qui a accepté de me la filer uniquement parce que je lui ai dit que je voulais te péter la gueule. Sophie, Sonia, Selah ou... Marie. » Billy a arrondi les yeux (gros ballons), a rit, précisant qu'il avait plus de chances de remporter le prix Nobel que de lui foutre une raclée. Illumination. « Minute, le clochard, d'où tu connais Sophie ? » « Blonde, 85B, grain de beauté au-dessus du sein gauche, vaguement dangereuse et sûrement névrosée ? » « C'est bien Sophie, ouais. » « Il vaut mieux que tu oublies, dis-toi que je suis le meilleur. » Rires. Arliss a bondi en direction de ce bon vieux Billy qui le soutenu tant bien que mal, déstabilisé par le poids de la besace de l'irlandais, ballottant de gauche à droite pendant qu'il lui embrassait le crâne et lui annonçait, le plus naturellement du monde, qu'il emménageait pour une durée indéterminée – s'ensuivit une gueule de bois mémorable, quarante-huit heures pour s'en remettre. Ils ont sorti les histoires venues du fond des entrailles, parfois tragiques, amusantes voire ahurissantes, s'improvisant conteurs autour d'un verre, se rassurant d'une œillade ou éclatant un rire grave, d'une rare franchise. Une étrange noblesse du cœur brut, gravitant tout autour d'un orbite qui lui n'a rien d'un blason royal, n'en a pas même la couleur. Les retrouvailles ont été pré-destinées, ficelées à l'avance par le grand dessein. Il va bien falloir les perpétuer et les célébrer pendant des mois et des mois. Trop de temps a défilé. Trop d'ecchymoses sur les âmes de ces compagnons du paradis qui auraient dû parcourir du pays ensemble mais dont la vie en a décidé autrement. Peut-être est-ce un bon deal ? On n'a pas vu des messieurs plus heureux que lorsqu'ils se sont mis à récidiver, perdus au fond de l'océan douteux de leurs vielles habitudes, simples mais transpirant la vie. Ils ont eu la présence d'esprit, cette nuit de décembre, de lambiner de bar en bar, jurant en début de soirée qu'ils allaient taper dans la femme mûre, minimum vingt-sept ans ; Arliss mentionna la jolie, non, trop jolie Poupon. Les semelles ont glissé avant de se poser dans un bar du vieux carré français. Une heure et trente-cinq minutes plus tard. Ils frappent leurs gobelets dans un éclat joyeux, rieur. Billy lui tape l'épaule, désigne du menton une table dans le fond. Il se retourne, coudes contre le zinc. Évaluation de la situation. Brochette d'étudiantes. Arliss ricane. – Quel est le con qui a dit que le whisky était la part des anges ?    
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