Sujet: guilian + hell in your eyes. Mer 12 Nov - 1:06
nom :
di marzi.
prénom :
guilian.
né(e) le :
24 novembre.
à :
milan.
état civil :
célibataire.
activités :
officiellement barman en boîte de nuit, officieusement vendeur de cam.
réputation :
croyez-moi, vous préféreriez ne pas le savoir.
Je crève dans un enfer où le seul diable, c'est moi. L’issue ? La rédemption, mais sortir des flammes pour en connaître des nouvelles est peut-être pire que tout le reste. Pire que la passion qui vous ronge, pire que l’attente, que l’absence, que le désir permanent, que les regards qui vous brûlent, que les mots qui vous cognent et que les sourires qui vous achèvent. Alors, on continue et on attend demain. Demain, ce sera pire.
Je suis ce qu'on qu'elles appellent un enfoiré, un vrai. Tout le monde le pense, surtout les femmes. Elles se font passer le mot, racontent à leurs copines l'horrible bourreau que je suis et elles, elles s'empressent de venir vérifier au fond de mes draps. Elles espèrent toutes être celle qui fera que, qui changera la donne, qui redistribuera les cartes. Surprise babe, je suis l'unique maître du jeu. Et puis, à quoi bon ? L’amour, c’est pour les cons. Les cons masochistes. Et moi je n’ai jamais vraiment était fan de l'auto-flagellation. Je m’efforce de ne me souvenir de rien, d’aucune femme, d’aucun coup d’un soir, d’aucune foutue étincelle dans le regard d’aucune foutue pétasse. Rien. Nada. Nothing. Les souvenirs sont aussi pour les cons.
Allez-y, écoutez les, elles se feront un plaisir de vous énumérer mes vices, encore faudrait-il que ces idiotes savent compter jusque là. "C'est un con, sans cœur et sans âme. C'est juste du vide." Du vide ? Mon cul. Vos yeux sont remplis de désir, d'un besoin presque viscéral de comprendre, d'analyser, de percer mon secret et de panser mes failles. Perdu. Le monde est hypocrite. Mais toi tu le sais, oui, toi, tu sais qui je suis, qui je peux être entre deux orgies, entre deux rails. Tu l'as su avant que je ne te force à l'oublier.
Alors c'est à vous de voir, à vous de choisir votre camp; croire ce qu'on raconte ou bien venir vérifier par vous-mêmes.. Si vous ne croyez pas aux histoires de grands méchants loups.
Et puis merde, allez au diable !
pseudo :
pas de pseudo.
prénom :
marion.
avatar :
tobias sorensen.
Dernière édition par Guilian Di Marzi le Mer 12 Nov - 14:53, édité 5 fois
Sujet: Re: guilian + hell in your eyes. Mer 12 Nov - 1:06
∞
RIEN N'EST PLUS
VIVANT QU'UN SOUVENIR ...
YOUR HERO AND YOUR MURDERER.
Mamma,
Je t'écris cette lettre pour que tu saches: ça y est. Six mois que mes pieds ont foulés pour la première fois la terre de la Louisiane. Rosedale, ce petit bled un peu paumé, un peu à part. Ça a toujours été ton rêve, à mille lieux des miens, mais aujourd'hui je suis là. L'Italie me manque parfois, surtout quand les ricains essaient de me faire bouffer des spaghettis pour me faire plaisir. C'est comme ça, on balance qu'on est italien au détour d'une phrase et les gens se mettent à parler avec les mains en massacrant nos « belissima » et autres « ti amo », ils ont des pizzas quatre fromages aux fonds des yeux et les plus téméraires risquent un « vaffanculo » avec un sourire niais... Sourire qu'ils ne gardent jamais très longtemps, tu me connais. Bref, malgré tout c'est plutôt cool ici même si j'ai l'impression de ne plus manger pour de vrai. Les Américains sont différents, mais désolé mamma, je n'ai encore vu aucun cow-boy danser de la country sur un trottoir « for real ». Ça, je crois que ça n'existait que dans ta tête. Les filles sont étonnement mignonnes, peut-être même plus que ce que j'avais imaginé. Je sais que tu aimerais que je te promette de ne pas briser de cœur, mais je campe sur mes positions ; un cœur ça sert à rien. Bon, dans le délire si, ça sert à vivre, mais je veux dire les sentiments, l'amour et le cœur qui bat pour une poufiasse blablabla, ça ce sont des conneries. On vit mieux sans et tu me l'as prouvé.
Tout ça pour te dire que je ne vais pas revenir te voir tout de suite. Je suppose que ça ne te dérangera pas trop de toute façon. La dernière fois que je suis venu il y avait de nouvelles fleurs, ça m'a fait sourire, ils sont cons. Tu détestes les fleurs, tu les as toujours détestées. Sûrement des gens qui ne te connaissaient pas, qui bavaient sur nous à l'époque, comme tous les autres et qui aujourd'hui viennent se donner bonne conscience en déposant ces bouquets parfumés de leurs remords. Je les ai balancées sur la tombe de ta voisine du coup, elle en fera ce qu'elle voudra. Je me suis assis sur la tienne, comme quand je m'asseyais sur tes genoux quand j'étais gosse. C'était juste un peu plus froid.
Tu sais, je m'en souviens. C'était le soir de mon anniversaire. J'avais quatorze ans. Mon père me disait que j'étais presque un homme, mais je ne l'écoutais pas. Je ne l'écoutais jamais. Parfois j'arrivais même à oublier qu'il existait, à me convaincre qu'il n'y avait que nous trois et puis la réalité revenait me cracher à la gueule quand il te frappait une nouvelle fois. On était montés dans notre belle Mustang rouge bordeaux, je me souviens encore de l'odeur du cuir flambant neuf. Ils en étaient tous jaloux et nous on leur faisait des doigts d'honneur derrière les vitres teintées. On était riches, riches à en gerber nos billets. Papa aimait que tout le monde le sache, que tout le monde le voit comme si ce n'était pas déjà inscrit en grosses lettres sur son front d'abruti fini. Toi, pas du tout. Tu étais simple. Simplement belle. Avec Esmé on s'en foutait un peu, on profitait des thunes comme si c'était normal, comme si le monde entier faisait de même sauf qu'on ne connaissait pas encore le reste du monde, enfermés dans notre bulle dorée. On paraît dîner dans un restaurant sans prétention, c'est toi qui l'avait choisi malgré les soupirs de Mr Di Marzi. Tu m'avais promis des lasagnes meilleures que les tiennes, j'avais du mal à te croire. On n'y a jamais goûté. Je ne sais pas ce qui s'est passé, Esmeralda me chuchotait à l'oreille quand la voiture a commencé à se retourner. Un, deux, trois quatre tonneaux et puis plus rien. Du noir. Du vide. Rien.
Quelqu'un me bouscule pour me faire ouvrir les yeux, je n'y arrive pas. J'entends des voix lointaines s'affoler autour de nous. « Réveille toi petit, réveille toi. » Mes paupières s’entrouvrent, son visage est flou, j'ai mal à la tête, j'ai mal partout. La lumière jaunâtre du réverbère m'éblouit. Je réussis à t'appeler dans un murmure à peine audible. J'ai froid. Mamma... Et puis de nouveau plus rien. Je ne me suis réveillé que quelques longues heures plus tard, les jambes engourdies, le bras dans le plâtre et puis cette plaie brûlante sur ma joue, celle qui deviendra des années plus tard la cicatrice dont tout le monde parlera. Je ne souffrais plus, les anti douleurs faisaient leur taf. J'ai demandé où tu étais, où était ma petite sœur. Je n'oublierais jamais le regard que j'ai eu pour seule réponse. Ils m'ont emmené dans une petite pièce où tu étais allongée, immobile, paisible. Morte. Esmé, elle, a eu un traumatisme crânien qui a provoqué son amnésie. Elle ne souvenait pas de son prénom ni du mien ni de rien. Puisqu'on est entre nous, je vais t'avouer un petit secret. Je l'ai envié. J'ai parfois rêvé d'être à sa place dans la voiture, de tout oublier moi aussi. Je lui en ai voulu de me laisser seul avec nos souvenirs, d'avoir oublié tes bleus, tes larmes, les nôtres quand on se cachait sous le lit, mes mains plaquées sur ses oreilles innocentes pour qu'elle ne l'entende pas t'insulter. Elle a oublié. Elle nous a oublié. Je lui en veux de m'avoir abandonné, là, comme ça en me laissant toutes ces marques silencieuses, invisibles pour moi tout seul . Sa tête est vide, la mienne est pleine de balafres. Elle a oublié, moi je m'en souviens alors je roule un autre joint.
Papa a finit par lui raconter plus d'énormités que je ne pouvais en supporter, il voulait déménager, vendre la maison et tout ce qui t'appartenait, faire table raz. Il disait que c'était pour le bien d'Esmé, qu'elle avait besoin de repartir à zéro. Mon cul ! Elle avait besoin de se souvenir, de se recoucher dans ton lit comme on le faisait avant de rejoindre les nôtres, de regarder des photos, de m'entendre lui raconter sa vie. Elle n'avait pas besoin de lui. Je ne voulais pas partir avec lui, je ne voulais pas partir tout court. Je lui ai demandé de ne pas l'emmener, de rester ici, chez nous. Il a plongé ses yeux noirs dans les miens, un sourire en coin aux bords des lèvres. « Tu es aussi idiot que ta mère. » J'ai eu le droit à la même sanction. J'ai eu peur, je les ai laissés partir. Je m'en suis mordu les doigts, j'ai bu des litres de whisky pour ne plus y penser, pour oublier à mon tour. Je te déteste encore parfois, même après neuf longues années, parfois quand je rentre à l'aube d'une nouvelle nuit de débauche, quand les réverbères sont éteints mais que le soleil ne suffit pas encore tout à fait à éclairer la rue, quand le reste du monde s'apprête à ouvrir les yeux alors que moi, je n'arrive pas à fermer les miens, là, je te déteste de m'avoir laissé tout seul. Je te déteste d'avoir créer ce trou béant, là, au creux du bide, moi qui ne ressentais jamais rien. J'ai fait des choses horribles pour ne plus ressentir ça. Je me suis retrouvé à la rue, les poches vides comme tout le reste. Je suis défoncé, ivre, sans âme. La tête rempli de tout et le cœur rempli de rien. La tête remplie de tout. De tout, mais surtout pas de vous.
Je suis devenu un vagabond, froid et imperméable. Je ne ressentais plus rien si ce n'est de la haine. J'étais dur et vide. Je sais le faire tu sais ; feindre n'importe quel sentiment, passer pour n'importe qui, faire croire n'importe quoi. C'est vrai, je manipule, je façonne, je mens, je les aveugle pour mieux leur crever les yeux. Les filles, il y en a beaucoup. Elles essaient toutes de me trouver une raison comme si le fait d'être un enfoiré ne se suffisait pas à lui même, elles essaient de le justifier, d'analyser pour trouver la faille, la fissure, le moment précis où tout a dérapé, où je suis devenu le connard que je suis aujourd'hui. Surprise, il n'y a aucune foutue explication et ça c'est suffisant. Je les emmerde. Je n'aime personne. Je peux parfaitement t'imaginer en face de moi en train de m'écouter te raconter tout ça, silencieuse, ton sourire en coin accroché à tes lèvres gercées, débordant d'un amour maternel que je ne comprendrais jamais. J'ai visité plusieurs pays, plusieurs villes, plusieurs continents. J'ai essayé de faire autant de route que possible, de m'éloigner le plus possible de ces souvenirs. Je n'ai plus jamais fêté mon anniversaire. J'ai rencontré plusieurs personnes, surtout des cons, des pauvres types à la recherche de puissance, des pauvres filles à la recherche d'amour. Je ne leur ai pas donné. Jamais. Sauf peut-être une fois, j'y suis presque arrivé. Elle s'appelle Lolita et je crois que tu l'aurais aimé, toi aussi. Si tu avais vu ses yeux, ses lèvres, si tu avais senti son parfum... Vite, un autre verre. J'ai tout gâché, encore. Je l'ai trompé, sali, meurtri. J'ai été l'auteur de ses plus beaux espoirs et de ses plus grandes souffrances. Et puis elle est partie, lâchement, un peu comme toi, comme la traînée craintive qu'elle était. Je la déteste elle aussi, tu vois, je déteste tout le monde et c'est à cause de toi, à cause de tes putain de lasagnes de chez Mario. Maintenant je déteste aussi les lasagnes.
Mi manchi. Tuo figlio.
Dernière édition par Guilian Di Marzi le Jeu 13 Nov - 14:24, édité 9 fois
Beckah Hansen
Pseudo :
box.
Avatar :
elizabeth olsen
Crédit :
blindfolded.
Âge :
25 ans.
État civil :
C'est compliqué.
Profession :
Sculptrice mais libraire pour arrondir les fins de mois.
Sujet: Re: guilian + hell in your eyes. Mer 12 Nov - 11:57
tu vois t'as réussi a décider toute seule meuf ahah bienvenue ici, je suis contente que tu sois la, t'as pas besoin de bonne chance je sais que ta fiche sera démentielle
Sujet: Re: guilian + hell in your eyes. Mer 12 Nov - 12:29
merci à tous !
Caleb O'Malley a écrit:
Genre Tobias c'est juste un dieu bienvenue et réserve-moi un super lien ♡
aucun souci pour le lien dude
Lolita Rhodes a écrit:
tu vois t'as réussi a décider toute seule meuf ahah bienvenue ici, je suis contente que tu sois la, t'as pas besoin de bonne chance je sais que ta fiche sera démentielle
je m'attendais à un truc plus méchant tu vois merci mon amour.