bros before hoes {Caleb}

bros before hoes

Caleb ∞ Oliver

Le dos contre le mur, Oliver regarde les voitures passer, une à une, le regard vaseux. D'habitude, le brun est un gros dormeur, émergeant du sommeil quand l'horloge du salon tape les 13h de l'après-midi, surtout pendant les week-ends. Pas ce soir là pourtant. Le brun a fixé le plafond toute la nuit, les ronflements de son frère faisant écho dans sa chambre. Milles et unes pensées le traversent, l'effleurent, le rendent malade. C'est pourquoi Oliver se retrouve contre le mur du café, le regard éteint mais vif, les poings enfoncés dans les poches. A défaut de passer pour le pervers du coin de la rue, il ne fait que regarder les voitures, absent. On pourrait lui écraser les pieds que ça ne le ferait pas réagir. Pour autant, une chevelure brune lui fait tourner la tête, un sourire éclatant sur le visage de la jeune femme provoque un sourire chez lui. Sa silhouette disparait, l'invitant sournoisement à la suivre mais pas cette fois quand bien même son corps en frémit. Meme si le sommeil lui manque et que son corps serait près à s'abandonner aux vices des péchés du corps humain, le jeune homme n'oublie pas sa priorité. Cela fait un moment qu'il ne l'a pas vu seul, Caleb. Pour rien au monde le brun gacherait une chance de partager une après-midi avec l'un de ses plus proches amis. Comme disait son oncle John -oui, Ollie voue un culte à son oncle John- les amis, c'est pour la vie, le sexe, c'est pour une nuit. Alors Oliver finit par détourner le regard de la jeune femme et se rend dans le café pour échapper aux quelques gouttes de pluie qui commence à tomber sur lui.

Assis près de l'entrée, la tête entre les bras, il attend avec impatience l'arrivée de son ami pour le sortir de son état de semi-sommeil. En sa présence, Oliver sait qu'il pourra rester éveillé plus facilement qu'entouré de la chaleur et l'odeur des cafés qui ont tendance à le bercer. Un bâillement à s'en arracher la mâchoire le surprend et sa main gauche se fraye un chemin dans ses cheveux soigneusement coiffés, comme toujours. Un comportement très féminin, d'après son frère, mais pour lui, il n'y a rien de mal à vouloir soigner sa coiffure, bien au contraire. Le ding distinctif de la porte d'entrée lui fait relever la tete, apercevant la silhouette de Caleb, un sourire apparait sur ses lèvres et il se lève d'un bond pour le retrouver, lui tapant dans le dos par habitude pour se dire bonjour. Caleb ! Enfin ! Si tu étais venu quelques minutes plus tard, tu m'aurais probablement retrouvé endormi, mon vieux. Il rigole et s'installe sur la banquette tout en faisant un signe au serveur qu'il commande un café noir sans sucre. Quoi de mieux pour se réveiller ? Reportant son attention sur Caleb, un autre sourire aux lèvres, le brun croise ses mains sur la table. Et bien ! J'ai l'impression que ça fait une éternité qu'on a pas été seul tous les deux ! Comment ça va ? Attendant avec impatience son café, décidément plus réveillé qu'avant, Oliver se dit que oui, jamais il ne poserait un lapin à ses amis, surtout pas pour un coup d'un soir.

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Ce qui est très pratique quand on est son propre patron, c'est qu'on pouvait faire ce que l'on voulait quand on le voulait. Enfin bien entendu il ne fallait pas en abuser, sinon l'argent ne rentrerait jamais et les mois seraient plutôt dur. C'était donc pour ça que j'avais engagé une demoiselle pour m'aider dans la boutique, comme ça même si je décidai de m'absenter un moment, je savais que la boutique resterait ouverte et que l'argent entrait dans la caisse. J'observai quelques secondes celle qui avait rejoint mon équipe il y a peu de temps, en me demandant si elle était vraiment capable de gérer l'endroit seule, parce que c'était la première fois que j'allais lui laisser mon bébé entre les mains. Mais bon, si je l'avais engagé c'était bien parce qu'elle paraissait compétente et à ce que j'avais pu observer, elle l'était réellement. Enfilant donc tranquillement ma veste pour aller rejoindre Oliver, je lui fis un grand sourire. Je reviens un dans un moment, j'ai une course à faire. Je te laisse donc la boutique. A la tête qu'elle fit, je vis bien que je venais de la prendre au dépourvu, mais elle me rendit quand même mon sourire et acquiesça lentement. J'observai encore quelques secondes les lieux avant de passer le pas de la porte et de me retrouver dans la rue grouillante de monde. Enfonçant mes mains dans les poches de ma veste, je me dirigeai d'un pas rapide en direction du café où j'avais rendez-vous avec mon meilleur ami. Cela faisait quelques jours que je ne l'avais pas vu et j'avais donc hâte de passer du temps rien qu'avec lui. Comme à mon habitude j'étais en retard et en poussant la porte du café, je ne mis que quelques secondes à le remarquer, à moitié endormi sur une table. Heureusement que le lieu se trouvait non loin de mon travail, sinon j'étais certain qu'il se serait endormi. En entendant sa remarque, je secouai légèrement la tête. Franchement Oli, faut arrêter de passer ta nuit avec des conquêtes. La nuit est faite pour dormir aux dernières nouvelles. Je m'installai tranquillement en face de lui et commanda la même chose à la serveuse qui venait d'apparaître à côté de nous pour nous servir. Il ne fallut que quelques secondes pour que la voix de mon meilleur ami résonne à mon oreille et après avoir suivi discrètement les fesses de la séduisante serveuse, je reposai toute mon attention sur lui. Je vais plutôt bien, la routine quoi... La boutique marche bien, les amours... Le désert. Donc comment ne pas aller bien. Et toi alors, comment vas-tu ? Passer du temps rien qu'avec lui me faisait réellement du bien et c'était grâce à lui que j'arrivai lentement mais sûrement à passer par dessus ce que m'avait fait Millie il y a quelques mois et rien que pour ça, je lui en serais éternellement reconnaissant.